TRADUCTION
Dans l'affaire de la Loi sur l'assurance-emploi
et
d'une demande de prestations de chômage présentée par
Susan Nason
et
d'un appel interjeté par la prestataire à l'encontre de la décision rendue par un conseil arbitral à Fredericton (Nouveau-Brunswick) le 30 janvier 2003
Appel instruit à Fredericton (Nouveau-Brunswick) le 18 juin 2003
DÉCISION
LE JUGE-ARBITRE R. C. STEVENSON
Mme Nason porte en appel la décision rendue à la majorité par un conseil arbitral qui a rejeté son appel à l'encontre de la décision de la Commission selon laquelle elle était exclue du bénéfice des prestations de chômage parce qu'elle avait quitté volontairement son emploi en octobre 2002 sans justification.
Mme Nason a travaillé au magasin Sobey's du centre commercial Brookside à Fredericton. Elle a quitté son emploi en raison de l'accroissement de ses responsabilités, qui, ajoutées à la maladie de sa mère, ont été une source de stress. Il existe une preuve médicale confirmant qu'elle a reçu des traitements pour une dépression en juin 2002 et qu'elle souffrait de stress l'automne de la même année. En novembre, elle prenait des médicaments pour « trouble d'adaptation et humeur dépressive » [Traduction].
Mme Nason a donné un avis de démission de deux semaines à son employeur. Celui-ci lui a offert un autre poste, qu'elle a refusé. Elle n'a pas demandé de congé autorisé.
Même s'il n'existe aucune preuve selon laquelle son médecin lui a conseillé de quitter son emploi, la prépondérance de la preuve porte à croire que Mme Nason souffrait de stress grave autant à son travail que dans sa vie personnelle. La conclusion à laquelle en est arrivée la majorité des membres du conseil, à savoir que la possibilité de demander un congé autorisé constituait une solution de rechange raisonnable, a été tirée sans tenir compte de cet élément de preuve.
L'appel est accueilli et l'exclusion est annulée.
RONALD C. STEVENSON
Juge-arbitre
FREDERICTON (NOUVEAU-BRUNSWICK)
Le 5 août 2003